dimanche 27 janvier 2008

Methodologie de la dissertation en histoire


Méthode : La dissertation historique


C'est une construction personnelle et raisonnée :
- Elle est le reflet d'une analyse personnelle du sujet.
- C'est d'autre part une démonstration, rédigée de façon graduée de l'introduction (qui présente le problème) à la conclusion.

L'analyse du sujet

- Il importe dans un premier temps de bien comprendre le sujet. Tous les termes comptent.
Ex. : le sujet "la Révolution française et l'Eglise" est très différent de "l'Eglise et la Révolution française".
- C'est de l'interprétation du sujet que l'on tire la problématique.

La construction du plan

- C'est l'étape fondamentale du devoir.
- Il faut faire le choix entre le plan thématique, chronologique, voire un "panaché" des deux. Tout dépend du sujet.
Le plan chronologique sert à marquer une évolution, autour de dates significatives.
Le plan thématique convient bien au sujet de type "tableau", ex. : "la France à la mort de Louis XIV".
- Le plan ne doit pas être matérialisé (pas de I, II, III).

L'introduction

- Elle est la "vitrine" du devoir, elle doit donc être très soignée.
- Elle a un triple rôle :
1. Présenter le sujet, analysé et dans son contexte.
2. Exposer la problématique choisie.
3. Annoncer le plan.

Le corps du devoir

- Rédaction sans brouillon : le brouillon sert à la rédaction du plan détaillé (une feuille par partie.
- Faire des transitions entre les parties, afin de faire saisir la logique de son plan.
- Bien se relire pour éviter étourderies et fautes d'orthographes.

La conclusion

- Elle doit montrer que l'on a mené à bien sa démonstration.
- Elle peut ouvrir des perspectives, montrer l'intérêt du sujet, voire le transcender.

Methodologie histoire / geographie CAP



  • METHODOLOGIE
    EN HISTOIRE / GEOGRAPHIE



























    Formateur Année
    F.LAFON 2007 / 2008



    SOMMAIRE






    Conseil pour bien préparer le CAP

    Les modalités d’examen

    Thèmes, sujets d’études et notions du cap

    Méthodologie du dossier documentaire

    Exemple de dossier documentaire

    Pistes de recherches


























    Conseil pour préparer le cap


    § Etre assidu dans la mesure du possible au tutorat du Greta


    § Commencez à travailler dés le début de l’année sinon vous risquez d’être complètement débordé à la fin de l’année


    § Le rapport n’a pas l’obligation d’être dactylographié cependant il est demandé de l’application et de la clarté tout le long de votre dossier par conséquence il faut que vous fassiez un gros effort au niveau de la présentation.


    § Constituez vous un répertoire de toutes les notions importantes


    § Il faut se montrer le plus consciencieux possible, il serait intéressant pour vous de réaliser tous les dossiers que vous proposera votre formateur, cela vous permettra d’avoir un choix plus varié le jour de l’examen.


    § Pour chaque sujets et thèmes que vous proposera votre formateur, essayez d’exploiter et de vous documenter sur le sujet le maximum possible.


    § Pour vous exercer à l’oral, entraînez vous en compagnie d’une personne à soutenir votre dossier accompagné d’une montre, cela vous permettra d’être habitué aux contraintes de l’examen. (un entraînement à l’oral sera organisé en fin d’année)


    § Et surtout, il ne faut à aucun moment se décourager « car vous pouvez toujours plus que ce que vous croyez pouvoir !!! »


    § Pour tout problème, votre fidèle et dévoué formateur sera toujours à votre service par conséquent il est inutile de paniquer … !!!



    «…BON COURAGE ET BON TRAVAIL… »







    I. L’examen

    A . Contrôle en cours de formation (CCF)

    Le candidat doit présenté oralement un dossier comprenant quatre a cinq documents de nature variée :
    Textes
    Images
    Tableaux de chiffres
    Cartes,…..

    Dans une première phase, on commence le dossier par la présentation des documents (nature, sujet, origine).

    Ensuite, on réalise une brève analyse en réponse à une problématique relative à la situation historique ou géographique proposée Les documents concernent soit l’histoire, soit la géographie.

    Si la dominante du premier dossier est l’histoire, le second sera de géographie et inversement.

    Le jour de l’examen, le candidat présente son dossier pendant cinq minutes. Puis, la présentation est suivie d’un entretien (dix minutes environ) au cours duquel le candidat justifie ses choix et répond aux questions. Ce processus se répète tour à tour pour le dossier relatif à l’histoire et à la géographie.

    L’entretien est conduit par le professeur de la discipline avec la possibilité d’être accompagné par un membre de l’équipe pédagogique.

    B. Epreuve ponctuelle

    Le candidat se présente à l’épreuve avec deux dossiers qu’il a préalablement constitués, l’un à dominante histoire, l’autre à dominante géographie, comprenant chacun quatre ou cinq documents de nature variée. Mais contrairement au contrôle en cours de formation, il sera interrogé que sur un dossier.

    Sinon les modalités d’examen sont similaires.













    II. Les thèmes généraux, sujets d’études et notions possibles au CAP

    Du local au mondial : les territoires contemporains :
    § Un exemple de grande métropole moniale
    § Les espaces du quotidien et leur intégration à différents échelles
    Notions : territoire, espace urbain, réseau urbain, métropole, région, centre/périphérie

    Guerres et conflits contemporains :
    § Types de guerres et de conflits du XX iéme siècle
    § Un conflit territorial ou identitaire récent
    Notions : guerre mondiale, guerre totale, guerre froide, émancipation, génocide

    Inégalités et dépendances dans le monde d’aujourd’hui :
    § Pôles de puissance et espaces dépendants
    § Inégalité et développement : l’exemple de la santé.
    Notions : mondialisation, pôle de puissance, nord/sud, inégalités, interdépendance, développement

    Culture mondiale et pluralité des cultures contemporaines
    § La prédominance culturelle américaine
    § Identité culturelle et diversité linguistique
    Notions : mondialisation, culture de masse, aire culturelle, identité culturelle

    La démocratie contemporaine en France et Europe
    § Démocratie et diversité des régimes politiques en Europe
    § Le droit de vote en France : conquête et exercice
    Notions : Etats, démocratie, république, monarchie parlementaire, constitution, suffrage universel

    Le progrès contemporains des sciences, des techniques et de la communication
    § L’évolution des métiers liée à la science et à la technique
    § L’accès à l’information et au savoir
    Notions : système technique, organisation du travail, automatisation, tertiarisation, innovation

    L’homme et sa planète
    § Les sociétés face aux risques naturels et technologiques
    § La gestion d’une ressource : l’eau
    Notions : environnement, risque naturel, risque technologique, ressource












    III. La constitution du dossier (cf. annexe 1)

    A. La page de garde

    On y remarque :
    § Nom, prénom : en haut à gauche
    § La classe :en haut à droite
    § Le sujet de votre rapport : au centre
    § Le thème : en dessous le sujet
    § La problématique : dessous le thème
    § La session : en bas à droite

    B. Le sommaire

    On y trouve :
    Toutes les grandes parties du dossier ainsi que la numérotation de ces parties c’est à dire :
    § Présentation des documents
    § Analyse des documents
    § Synthèse des documents



    . Comment réaliser le dossier ?

    ü Votre dossier doit comporter 3 à 4 documents expliqués ( de natures différentes) + une synthèse des quatre documents)
    ü Il faut trouver une problématique : Une ou deux questions qui posent le problème que vous avez à traiter.
    ü Vous avez à votre disposition plusieurs outils pour trouver les documents :
    § Le livre d’histoire – géographie
    § Les livres du CDR ( spécialisés en histoire ou en géographie)
    § Les ressources Internet
    § Les atlas
    § Les journaux ( La Provence…sciences et vie Junior – ça m’intéresse)

    . Comment expliquer les documents ?

    ü Pour chaque document , vous suivrez la démarche ci – dessous.


    C. La présentation des documents

    Pour chaque documents choisis, il est nécessaire de préciser :
    § Sa nature
    § Son sujet
    § Son origine




    Tous les documents seront collés soigneusement dans le dossier.



    D. Analyse des documents

    § Il faut que tous les documents soit accompagnés d’une courte analyse autrement dit une explication et une description d’une situation donnée qui permet d’éclairer la problématique.

    § J’analyse précisément le document.

    Nature du document
    Ce que je dois chercher
    Ø Un texte
    Quel est le sujet ? Quelle(s) information(s) importante(s) nous apporte – t – il ? Quand ? Où ?
    Ø Une photo
    Que nous montre la photo ? Décrivez la .
    A – t – elle un slogan ? une cible ( quel public est visé ?)
    Quelle est sa visée ? informer ? illustrer ? dénoncer ?
    Ø Un graphique
    Cherchez les endroits qui vous surprennent.
    Y- a – t – il une courbe ? Est ce que ça augmente ? est – ce que ça diminue ? Est ce que c’est stable ? Pourquoi ?
    Ø Un tableau de chiffres
    Cherchez les chiffres les plus faibles et les plus élevés.
    Quelle(s) informations a – t – on ? Sur quoi ?
    Ø Une caricature
    Décrivez les éléments qui la composent ( des objets ?des lieux ? des personnages ? des hommes célèbres ?)
    Expliquez ce qu’elle dénonce.
    Ø Une publicité
    Décrivez la.
    Expliquez tous les éléments qui la composent.
    Quel est le bien ou le produit à vendre ?
    Ø Une carte
    Quand ? Où ? Quoi ?

    Ø Un schéma explicatif
    Décrivez le.
    Quels éléments est – il composé ? Quel phénomène présente – t – il ?



    E. Synthèse des documents

    § Il est nécessaire de faire le bilan de l’analyse de vos documents tout en répondant à la question en problématique sinon votre dossier n’a pas de raison d’être.
    § Essayez si cela vous est possible d’ouvrir votre dossier sur de nouveaux horizons, cela constituera un point positif pour votre dossier le jour de l’examen.




samedi 26 janvier 2008

methodologie de la dissertation en histoire daeu

DES TECHNIQUES A ACQUERIR


L’épreuve de fin d’année du DAEU en histoire repose sur deux types d’exercice.

- la composition (ancienne dissertation d’histoire)

A La composition d’histoire :


C’est un exercice qui consiste à rédiger de manière ordonnée des connaissances sur un sujet proposé.
Ce type de devoir nécessite une démarche rigoureuse qui se décompose en plusieurs étapes.
Rédiger une composition, c’est utiliser des connaissances acquises pour réfléchir sur le sujet en répondant aux questions que pose ce sujet. Ce n’est pas réciter le cours en répétant ce qui est écrit dans le livre.


· 1ère étape : Analyser le sujet

C’est un temps de réflexion fondamental, car il conditionne la réussite du devoir en vous permettant d’éviter le « hors sujet » (répondre à côté du sujet) ou les « oublis ».

à d’abord observer comment le sujet est formulé :

- Sujet bref et général : ne fournit pas d’aide direct au travail. C’est à vous de dégager la problématique et le plan en accord avec le sujet.

- Sujet précis et directif : il offre un plan qu’il est recommandé de respecter.

· Pour comprendre la formulation du sujet :

Pour bien comprendre un sujet, il faut impérativement le lire plusieurs fois. Il faut analyser le vocabulaire utilisé, repérer et définir les termes importants ( les mots clés).




· ensuite il faut délimiter le champ du sujet : pour éviter le hors sujet on doit répondre à deux questions « où » et « quand » pour cela il faut repérer :

- le thème (désigné par le mot clé) et l’espace (quel pays ? quelle région ?)
- La période : « A partir de quand » « jusqu'à quand »

Attention = le sujet peut être accompagné d’une chronologie. Celle-ci ne doit en au cas faire l’objet d’un commentaire direct, elle ne sert que d’aide mémoire.

La chronologie ne peut servir à :
- masquer ses ignorances : le correcteur n’est pas dupe quand le candidat se contente de recopier et paraphraser la chronologie
- dégager une problématique : une liste de faits bruts et de dates ne permet pas de cerner les problèmes.
- construire un plan : en effet le plan n’est pas obligatoirement chronologique et toutes les dates de la chronologie n’ont pas la même valeur. Il y a des dates charnières qui indiquent des ruptures majeures dans l’évolution, et des dates ponctuelles qui n’ont qu’une valeur relative pour le sujet. Vous devez donc face à une chronologie rester très prudent et faire un tri raisonné parmi les dates proposées. De plus, si la chronologie vous propose des dates dont vous avez une connaissance imparfaite, ignorez les.
(Attention , si toutes les dates ne vous disent rien, changez de sujet ! !).


· Seconde étape : Dégager la problématique du sujet

Qu’est ce que la problématique ? Ce terme indique l’idée centrale du sujet qu’il faut démontrer , c’est le fil directeur de votre démonstration (car votre devoir en sera une ).

Comment dégager la problématique ? Tout sujet de composition d’histoire est posé comme une question qui serait écrite sous forme affirmative. Dégager la problématique, c’est formuler cette question.

Après avoir formulé la problématique (la ou les questions essentielles soulevées par le sujet) il va falloir y répondre.
La ou les réponses à ces questions vont constituer l’armature du devoir selon un enchaînement raisonné et rigoureux.
Vos connaissances doivent alors s’organiser de manière progressive et logique et devenir des arguments pour aboutir à une démonstration.


· Troisième étape : la conception du plan.

Après avoir lu plusieurs fois le sujet, vous avez formulé une problématique qui va être l’idée de votre devoir, il s’agit maintenant d’y répondre.
Les grandes parties du plan doivent clairement indiquer les idées principales qui vont organiser la réflexion ; chacune des grandes parties (deux ou trois en fonction du sujet ) doit comprendre des sous-parties.

Pour dresser l’inventaire de vos connaissances et organiser vos idées il faut :

- rassembler au brouillon les connaissances et organiser les idées qui vous viennent à l’esprit à la lecture du sujet. Forcément les idées arriveront dans le désordre, ce n’est pas grave. Noter tout ; puis
- éliminer tout ce qui est hors du cadre chronologique et spatial du sujet
- classer vos connaissances et idées par thème (politique économique, social, culturel et religieuse etc…) ou par ordre chronologique.
- dégager les deux ou trois idées principales qui vont être les grandes parties de votre plan.
- formuler avec précision les idées principales, car il faut les annoncer ensuite dans l’introduction.


· Quatrième étape : l’introduction et la conclusion

« l’introduction n’est réalisée qu’après avoir effectué l’analyse du sujet et construit le plan détaillé du devoir. Elle est très importante car elle permet de montrer que vous avez bien compris le sujet et l’importance de la question posée. C’est souvent sur cette introduction que le correcteur se fait une première idée de ce que vaut le devoir. Ces quelques lignes, trop souvent négligées peuvent peser lourd dans l’appréciation d’un correcteur. Autant bien commencer son devoir.

Il faut prendre le temps nécessaire pour la rédiger ; et la rédiger d’abord au brouillon, avant de la recopier proprement sur la feuille de copie.

De quoi se compose l’introduction ? elle se compose de 3 éléments distincts et successifs

® l’entrée en matière : présenter le sujet et montrer que vous l’avez bien compris, en précisant si besoin, les sens de certains termes employés dans le libellé, ainsi que les bornes chronologiques et géographiques du sujet, dont vous devrez justifier le choix.

® l’analyse du sujet : présenter la problématique adoptée, c’est à dire dégager le sens du sujet, en indiquant la ou les questions posées, de manière implicite par le libellé.

®l’annonce du plan : les dernières lignes de votre introduction servent à présenter impérativement les thèmes principaux que le devoir traitera dans ses différentes parties.
Un devoir fait apparaître une introduction, un développement et une conclusion. On peut de façon pratique se représenter l’introduction comme un ENTONNOIR, en allant du plus général au plus précis.




Entrée en matière problématique












annonce du plan


(il ne s’agit pas de dessiner ceci sur votre copie)
Quelques conseils pour éviter les erreurs les plus courantes :

ØEviter l’introduction « passe partout » trop vague et générale par rapport au sujet.

ØEviter l’introduction « Roman-feuilleton » qui développe trop longuement des évènements trop antérieurs au sujet.

ØRédiger des phrases simples, courtes et précises ; la règle est, une idée par phrase.


« La conclusion : C’est la dernière impression que vous laissez au correcteur avant l’attribution de la note.

De quoi se compose la conclusion ? Elle se compose de 2 éléments distincts et successifs :

à dresser le bilan du devoir en répondant clairement à la problématique définie dans l’introduction. Il faut alors résumer le bilan de la discussion, mais sans la reprendre. C’est l’aboutissement de votre réflexion.

àélargir le sujet en ouvrant des perspectives plus larges. On peut élargir le sujet en mettant en évidence des conséquences autres ou plus lointaines, une partie plus lointaine de l’événement. Vous pourrez également poser une nouvelle problématique en prolongement du bilan que vous venez de dresser. Ne terminez pas sur de fausses questions, exemple : la deuxième guerre mondiale éclatera-t-elle en 1939 ? Eviter aussi de donner une opinion personnelle, qui n’aurait pas été en préalable justifiée par le développement.

On peut se représenter la conclusion comme un ENTONNOIR RENVERSE : (en allant du plus précis au général).

Au total, la conclusion est trop souvent négligée. Pourtant elle a une fonction capitale : c’est elle qui conditionne l’impression finale du devoir. Bien fol et téméraire celui qui la néglige par manque de temps ou de méthode. Il est donc conseillé de la soigner autant que l’introduction. Pour cela, rédiger la conclusion au brouillon juste après avoir composé l’introduction cela permet d’éviter de la bâcler dans la précipitation des dernières minutes.


· Cinquième étape : rédiger le développement

Exposer une idée, c’est l’exprimer, la développer et la soutenir en donnant des exemples, des preuves ou des arguments. L’action de rédiger des paragraphes reliés les uns aux autres et celle d’argumenter sont indissociables.

Votre développement, ou corps du devoir comprend des parties et des paragraphes.

® les différentes parties :

On passe une ou deux lignes entre l’introduction et la première partie, puis entre chacune des parties, à la fin entre la dernière partie et la conclusion.

Chaque partie est organisée autour d’une idée force, chaque idée force est démontrée par deux ou trois paragraphes argumentés au début de chaque partie, une phrase d’introduction annonce le contenu. A la fin de chaque partie une phrase assure la transition avec la partie suivante.

® les paragraphes :

Le paragraphe développe une idée importante.
L’idée du paragraphe est exposée dans la première phrase, puis des arguments et des exemples sont cités. Les arguments doivent être précis et clairement énoncés. Les exemples doivent être bien choisis et rédigés sans perdre de vue le sujet de la dissertation. Eviter, en citant un exemple, de trop le développer en oubliant le sujet. On utilise la chronologie ou le développement proposé avec le sujet pour argumenter ou pour illustrer le propos du paragraphe.

Quelques conseils :

Vous devez éviter les expressions familières [le peuple en avait « ras le bol », les expressions floues « il y a beaucoup de gens », l’utilisation du futur, (l’historien ne travaille pas avec une boule de cristal) et les formules passent partout « de tout temps, depuis toujours »]. N’utilisez pas d’abréviations(tjs pour toujours) ou des signes mathématiques (+, -) dans votre devoir: ne soulignez pas les mots importants, le correcteur est capable de les repérer.

Surtout, la copie doit être propre et bien présentée. Rendre un « torchon » illisible a le don d’agacer un correcteur qui a déjà passé beaucoup de temps sur la correction des copies.



mardi 22 janvier 2008

methodologie de la dissertation

SCHEMA DE L'INTRODUCTION ET DE LA CONCLUSION

Pour l'une comme pour l'autre : UN SEUL PARAGRAPHE, mais trois étapes :


INTRODUCTION
CONCLUSION


1° étape


SEDUIRE par une IDEE DE DEPART : touche ORIGINALE pour ATTIRER (= STIMULUS)

(lien logique)
Faire le BILAN : rappel PRECIS, mais BREF des GRANDES LIGNES du raisonnement en évitant de reprendre les mêmes expressions que dans le développement.

2° étape
POSER LE SUJET : de QUOI s'agit-il ? Dégager le problème soulevé sous forme de phrase interrogative.

REPONDRE au problème posé dans l'introduction ; savoir NUANCER ; Utiliser le "DONC".

3° étape

ANNONCER les GRANDES LIGNES du PLAN. Ne jamais répondre à cet endroit...
(lien logique)
SEDUIRE par une IDEE FINALE : touche originale pour laisser sur une BONNE IMPRESSION (art de la "chute")


§ 1 REMARQUES CONCERNANT L'INTRODUCTION

I. A propos de la 2° étape (quand il s'agit de commenter une citation)

A. VEILLER A L'ENCHAINEMENT LOGIQUE AVEC LA 1° ETAPE
La formule de liaison va dépendre du rapport logique existant entre l'idée de départ et le sujet.
Voici quelques exemples d' "expressions-outils" utilisables :

1) dans le cas d'un rapport de similitude

- C'est ce qu'exprimait par exemple Un Tel lorsqu'il écrivait : "..."
- C'est un peu la même attitude que critique Un Tel lorsqu'il dit : "..."
- Un Tel se fait, dans (titre), l'écho de cette hostilité en écrivant...
- Semblant traduire à l'avance cette préoccupation, Un Tel affirmait déjà en telle année : "..."

2) dans le cas d'un rapport d'opposition
- Face à ce courant, Un Tel insiste sur ce qu'il y a...
- On peut hésiter à suivre Un Tel lorsqu'il affirme : "..."
- On hésite pourtant à entériner ces condamnations...

3) dans le cas d'un rapport d'appartenance
- Un Tel écrivait à ce sujet : "..."
- Un sociologue écrit à ce propos : "..."
- Un Tel jugeait avec sévérité cette situation dans (titre) en déclarant : "..."

B. IL FAUT CITER ET RESPECTER LES REGLES SUIVANTES :

1) Citer intégralement quand le texte est bref ; ne citer qu'un extrait quand le texte comporte plusieurs lignes (mais il faut dans ce cas que l'extrait choisi ait du sens...)

2) Nommer l'auteur ainsi que le titre de l'oeuvre quand il est mentionné. (rem.: ce n'est jamais l'auteur qui fait une ...citation !) Souligner le titre.

3) Commencer la citation par une majuscule sauf si l'on intègre les mots de la citation en style indirect dans sa propre phrase.
Ex: Gandhi écrit : "Des parents sages permettent à leurs enfants de se tromper." Mais : Gandhi écrit que "des parents sages ..."

4) Veiller à la cohérence grammaticale de la construction.
Ex: Emmanuel Berl écrit que "l'homme a déclaré la guerre à la nature", qu'il "la cessera ou la perdra."

5) Ne mettre de guillemets que sur les termes exacts de la citation quitte à les fermer et à les ouvrir plusieurs fois;

6) Dégager, après la citation, le problème posé sur forme de phrase interrogative.
II. A propos de la 3° étape (annoncer le plan)

1) Eviter le ton affirmatif de la réponse (cf conclusion)

2) Ne pas dévoiler les détails de l'argumentation, ni résumer le développement ; laisser seulement entrevoir les grandes étapes du raisonnement, la nature des interrogations successives, le type de questions que l'on va examiner.

Exemples d' "expressions-outils" pour annoncer le plan avec souplesse :
- utiliser le schéma concession-restriction, en particulier dans le cas d'un plan antithétique :
"Tout en reconnaissant le bien fondé des mises en garde de Untel, on est cependant amené à se demander si... n'est pas une position excessive."
"Si les partisans de ce... ont des raisons de...., les détracteurs de... ne manquent pas d'arguments à faire valoir."

- annoncer les thèmes des différentes parties par une suite d'expressions nominales en fonction de COD :
"Nous étudierons successivement la nature de ce problème, les causes de son évolution, puis nous envisagerons les solutions à lui apporter."
ou par des expressions nominales juxtaposées et explicitées par des relatives :
(...)"Des parents sages permettent à leurs enfants de se tromper." L'erreur aurait-elle des vertus éducatives ? Position étonnante qui demande à être expliquée et qui, si elle est mal comprise, peut sans doute engendrer des dangers graves, position qui repose en fait sur toute une vision de l'homme.

- utiliser une interrogative indirecte :
"Nous verrons si la lecture n'est pas devenue un élément indispensable au bonheur et à la formation des hommes."

- utiliser une circonstancielle de temps suivie de sa principale :
"Après nous avoir conduits aux frontières de l'économique et du psychologique, cette étude de la publicité nous permettra d'apporter quelques nuances et d'envisager quelques remèdes ."

- faire des thèmes de chaque partie les éléments successifs d'une même phrase interrogative (sans multiplier les points d'interrogation) :
"...Etre homme n'est-ce pas aussi prendre conscience des souffrances et des progrès de l'humanité tout entière, humanité dont chacun de nous est partie intégrante et où il a sa place et son rôle à tenir ?"

3) Eviter les formules artificielles, hypocrites ou obséquieuses du type : "C'est une question qui vaut la peine d'être étudiée..." ;
"Il serait intéressant de se demander si..." ; "Cette idée mérite une explication..."

4) Annoncer toutes les parties du développement et pas seulement les deux premières.

§ 2 REMARQUES CONCERNANT LA CONCLUSION

I. A propos de la 1° étape (bilan)

1) Il faut résumer brièvement, mais sans oublier l'allusion à la dernière partie...
2) Ne pas commencer la conclusion par un "donc", "ainsi", "par conséquent" ou autre terme de déduction, puisqu'il s'agit d'abord d'une récapitulation.

II. A propos de la 2° étape (réponse)

1) IL FAUT RÉPONDRE... sinon le devoir n'a aucun sens !
2) Utiliser le "donc" pour marquer clairement cette étape-réponse ; ne pas le placer en tête de phrase.
3) Il faut re-nommer l'auteur et re-faire allusion à la citation (ou à la question) qui a servi de point de départ (cf 2° étape de l'introduction), sans la recopier intégralement.

III. A propos de la 3° étape (idée finale)

Eviter de terminer sur un voeu pieux et ... banal ni sur une idée utilisée dans le développement.

§ 3 REMARQUES CONCERNANT LES TRANSITIONS
Pour la phrase de présentation de la I° partie
1) Ne pas commencer par "en effet".
2) Reprendre le nom de l'auteur.



Comment choisir le PLAN d’une DISSERTATION
Définition de la notion de "plan" :
On appelle "plan" la manière de faire progresser le raisonnement dans un texte argumentatif.

§ 1 REMARQUES PRELIMINAIRES

1) Il n’y a jamais de plan préétabli : il faut le choisir en fonction du sujet. (FMH, p. 160)

2) Une dissertation ne doit pas comporter obligatoirement trois parties, même si cela est souvent le cas.
3) Il ne faut pas se croire obligé d’utiliser à tout prix le plan dialectique (cf. définition ci-dessous).

4) Chaque fois que le sujet se présente sous la forme d’une formule d’auteur à commenter, il est capital de reprendre ces termes dans l’énoncé des idées-prises de position des premiers paragraphes de la I° Partie, voire de la II°.
C’est la meilleure façon d’éviter le hors sujet. Chacun de ces termes est placé entre guillemets : on montre ainsi que l'on est bien en train de traiter le sujet posé.
Agir de la même manière avec les termes de la question posée quand le sujet ne prend pas une citation comme point de départ.

5) Quand la citation est assez longue, deux cas peuvent se présenter.
1° cas : La citation est composée d’éléments différents qui s’additionnent les uns aux autres, se complètent.
F Il convient alors de reprendre tour à tour chacun de ces éléments.
2° cas : La citation est composée d’éléments qui s’explicitent les uns les autres (arguments, exemples) ou se répètent.
F Il convient alors de regrouper les éléments qui développent la même idée et de dégager celle-ci avec clarté dans la problématique. Sinon on aboutirait à des répétitions.

§ 2 LES PRINCIPAUX TYPES DE PLAN

Outre le plan suggéré ou imposé par l’énoncé, les plans les plus fréquents se répartissent en trois catégories selon qu’ils développent une simple explication, les éléments d’une controverse ou une comparaison.

Catégories de plans
Exemples

I. LES EXPLICATIONS et les plans … "explicatifs"

1° LE PLAN EXPLICATION-COMMENTAIRE
2° LES PLANS ANALYTIQUES
3° LE PLAN THEMATIQUE (ou énumératif)

II. LES CONTROVERSES et les plans … "délibératifs"

1° LE PLAN DIALECTIQUE2° LE PLAN ANTITHETIQUE (dialectique simplifié)
3° LE PLAN EXPLICATION-REFUTATION (discussion)

III. LES COMPARAISONS et le plan … "comparatif"

LE PLAN COMPARATIF
IV. LES REPONSES AUX QUESTIONS
LE PLAN SUGGERE (ou IMPOSE) PAR L'ENONCE DU SUJET

I LES EXPLICATIONS et les plans explicatifs

Certaines questions "fermées" excluent la discussion.

1° LE PLAN EXPLICATION-COMMENTAIRE

1) Explication, justification en une ou deux parties
2) Commentaire : réflexion personnelle qui enrichit, étaie, prolonge le propos, ou recherche les conditions requises.
F Ce plan peut convenir aux sujets qui se présentent sous la forme d’une formule d’auteur, quand celle-ci n’appelle pas (ou peu) de discussion.
La formulation de la question en style indirect met sur la voie. Au lieu de formules comme « Vous vous demanderez si... », la consigne est souvent « Vous montrerez comment... ». La question peut être formulée en style direct :"En quoi …?" (ou) "Comment …?"

Il s’agit donc dans ces cas-là d’approfondir et d’illustrer, et non de discuter.

2° LES PLANS ANALYTIQUES


A. Le plan problème-causes-conséquences
B. Le plan problème-causes-solutions

1° partie
Description du problème
Description du problème
2° partie
Recherche des causes
Recherche des causes
3° partie
Recherche des conséquences
Recherche des solutions (ou commentaire, nuances...)

F Ce type de plan convient particulièrement aux sujets qui consistent à étudier un problème général et se présentent souvent sous forme de question.
Cependant, il arrive qu’on puisse l’utiliser également pour traiter un sujet littéraire.
Rem. : On peut parfois se contenter de deux parties : 1) problème (illustration de la citation); 2) causes.

3° LE PLAN THEMATIQUE

1) 1° aspect du thème
2) 2° aspect du thème
3) (éventuellement) 3° aspect du thème
4) (éventuellement) 4° aspect du thème

F A. Ce plan convient aux sujets qui se présentent sous la forme d’une notion à étudier, à explorer ou d’une définition à donner.

F B. Il peut s’agir aussi d’une question à laquelle il convient de répondre. Exemples de formulation : "A quelles conditions …?" , "Pour quelles raisons …? ", "En quoi … ?"F C. Certaines questions appellent un plan par énumération qui peut néanmoins se terminer par une partie qui nuance ou "discute".

II LES CONTROVERSES … et les plans délibératifs

F Ces plans conviennent aux sujets qui se présentent sous la forme d'opinions ...discutables.Exemples de questions : "Dans quelle mesure … ?", "Pensez-vous que …?" , "Pensez-vous que ce soit la seule …?", " …vous paraissent-ils ? ".
Deux cas peuvent se présenter :

1° cas : Parfois le sujet oppose explicitement deux prises de position sur un même problème.

2° cas : Parfois le sujet ne mentionne qu'une seule prise de position. C'est alors au candidat de dégager , par une étude de l'implicite, la thèse opposée et rejetée.
1° LE PLAN DIALECTIQUE

1) Thèse (= explication d'une première prise de position, d'une première thèse)
2) Antithèse (= explication d'une autre thèse, d'une autre conception)
3) Synthèse (= propositions pour dépasser la contradiction et/ou faire progresser le raisonnement )
Cf fiche-annexe "Trois pistes pour une synthèse":
- Rechercher un compromis ;
- Rechercher des solutions, les conditions requises ;
- Rechercher le problème de fond, la vraie question, l'enjeu.

Remarques : La 1° partie (thèse) peut consister à justifier en partie la citation en recherchant les raisons qui expliquent la prise de position de l'auteur.

2° LE PLAN ANTITHETIQUE (ou plan dialectique simplifié)Ce plan consiste à ne développer que la thèse et l'antithèse. Dans ce cas, la "thèse rejetée" forme la première partie ; la "thèse défendue", donc la plus proche de la conclusion, forme la 2° partie.F Ce plan convient aux sujets qui appellent à développer les avantages (ou les intérêts, le rôle, la force) et les inconvénients (ou les limites) d'une opinion, d'une position, sans nécessiter un dépassement de la réflexion.
3° LE PLAN EXPLICATION - REFUTATION (ou) DISCUSSION

F Ce plan convient aux sujets qui se présentent sous la forme d'une citation à discuter.

1) Explication-examen de la formule ou de la citation en une ou deux parties.
2) Réfutation ou discussion de la formule en une ou deux parties
Remarque : Si le développement ne comprend que deux parties, la conclusion est étoffée.








III LES COMPARAISONS et le plan comparatif

F Le "plan comparatif" convient aux sujets qui se présentent sous la forme d'une comparaison entre deux termes.
Exemples : le journaliste et l'écrivain ; le théâtre et le cinéma … On pourra, en particulier, utiliser très souvent cette démarche comparative pour répondre à la "question" posée sur le "corpus" ou pour présenter les T.P.E..
Ce plan convient également dans le cas de la confrontation de deux textes dans un commentaire (sujet 1).Cf. B.O. du 20 juin 2001, confirmé au B.O. n° 1 du 2 janvier 2003 : "Il peut être également proposé au candidat de comparer deux textes." ATTENTION : il faut qu'il y ait vraiment "comparaison", confrontation dans chaque partie, comme le demande l'énoncé du sujet ; il ne faut donc pas étudier chaque terme séparément...

1) Comparer les 2 termes d'un premier point de vue
2) Comparer les 2 termes d'un deuxième point de vue
3) Comparer les 2 termes d'un troisième point de vue
4) (éventuellement) Comparer les 2 termes d'un quatrième point de vue.


IV LE PLAN SUGGERE (ou IMPOSE) PAR L'ENONCE DU SUJET

1° Dans certains cas, les consignes données dans l'énoncé du sujet sont très précises, voire contraignantes.
On peut avoir une formule injonctive du genre :"Expliquez et discutez..." ; c'est le cas le plus fréquent.

2° Le libellé demande (ou suggère) parfois d'étudier successivement soit les diverses parties de la question soit les divers éléments de la citation, ce qui n'exclut pas la discussion et le dépassement dans une synthèse. Certains sujets peuvent se présenter sous la forme d'une alternative dont il faut étudier successivement les termes. La question prend alors la forme : "Est-ce que … ou .. ?".


Comment choisir le PLAN d’une DISSERTATION(à partir d'exemples tirés des sujets de juin 2002 à juin 2005, séries générales et technologiques)Définition de la notion de "plan" :
On appelle "plan" la manière de faire progresser le raisonnement dans un texte argumentatif.

§ 1 REMARQUES PRELIMINAIRES

1) Il n’y a jamais de plan préétabli : a) Il faut le choisir en fonction du sujet. (FMH, p. 160)
b) Une dissertation ne doit pas comporter obligatoirement trois parties, même si cela est souvent le cas. D'autant plus que le temps imparti au sujet d'écriture dans la nouvelle formule de l'EAF, après le traitement de la question, est plus limité qu'auparavant.c) Il ne faut pas se croire obligé d’utiliser à tout prix le plan dialectique (cf. définition ci-dessous).
d) La variété des types de plan est la même dans les séries technologiques et générales.e) Il arrive fréquemment que le plan et les thèmes des parties soient fortement suggérés par le libellé, voire imposés.
2) Chaque fois que le sujet se présente sous la forme d’une formule d’auteur à commenter, a) Il est capital de reprendre ces termes dans l’énoncé des idées-prises de position des premiers paragraphes de la I° Partie, voire de la II°.
C’est la meilleure façon d’éviter le hors sujet. Chacun de ces termes est placé entre guillemets : on montre ainsi que l'on est bien en train de traiter le sujet posé.
Agir de la même manière avec les termes de la question posée quand le sujet ne prend pas une citation comme point de départ.

b) Quand la citation est assez longue, deux cas peuvent se présenter.
1° cas : La citation est composée d’éléments différents qui s’additionnent les uns aux autres, se complètent. F Il convient alors de reprendre tour à tour chacun de ces éléments.
2° cas : La citation est composée d’éléments qui s’explicitent les uns les autres (arguments, exemples) ou se répètent. F Il convient alors de regrouper les éléments qui développent la même idée et de dégager celle-ci avec clarté dans la problématique. Sinon on aboutirait à des répétitions.

§ 2 LES PRINCIPAUX TYPES DE PLAN

Outre le plan suggéré ou imposé par l’énoncé, les plans les plus fréquents se répartissent en trois catégories selon qu’ils développent une simple explication, les éléments d’une controverse ou une comparaison.

Catégories de plans
Exemples

I. LES EXPLICATIONS et les plans … "explicatifs"

1° LE PLAN EXPLICATION-COMMENTAIRE
2° LES PLANS ANALYTIQUES
3° LE PLAN THEMATIQUE (ou énumératif)

II. LES CONTROVERSES et les plans … "délibératifs"

1° LE PLAN DIALECTIQUE2° LE PLAN ANTITHETIQUE (dialectique simplifié)
3° LE PLAN EXPLICATION-REFUTATION (discussion)

III. LES COMPARAISONS et le plan … "comparatif"

LE PLAN COMPARATIF
I LES EXPLICATIONS et les plans … explicatifs (environ 1/3 des sujets)
Certains libellés de dissertation comportent une question "fermée" ou une consigne qui exclut la discussion.
La formulation de la question en style indirect met sur la voie. Au lieu de formules comme « Vous vous demanderez si... », la consigne est souvent « Vous montrerez comment... ». La question peut être formulée en style direct :"En quoi …?" (ou) "Comment …?"
Il s’agit donc dans ces cas-là d’approfondir et d’illustrer, et non de discuter, de délibérer.
1° LE PLAN EXPLICATION-COMMENTAIRE
C Ce plan peut convenir aux sujets qui se présentent sous la forme d’une formule d’auteur, quand celle-ci n’appelle pas (ou peu) de discussion.

1° partie : Explication, justification en une ou deux parties
2° partie : Commentaire : réflexion personnelle qui enrichit, étaie, prolonge le propos, ou recherche les conditions requises.
Exemples tirés des annales :Polynésie, L-ES-S, septembre 2004 (thème : la poésie, ça rime à quoi ?) Hatier-Annabac-sujets, piste p. 54, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 77, corrigé, p. 83-84 :"Moi, je vis la vie à côté", affirme le poète Charles Cros. En quoi le poète est-il à la fois semblable aux autres hommes et diffère d'eux ? (plan suggéré …)Guadeloupe, Guyane, Martinique, STT-STI-STL-SMS, septembre 2004, (thème : éloge des nomades) Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 37-41, corrigé, p. 42-47 ; Nathan-corrigés, analyse p. 63, pas de corrigé :Dans son poème "Bohémiens en voyage", Charles Baudelaire parle de "ces voyageurs pour lesquels est ouvert / L'empire familier des ténèbres futures" (vers 14-15). Vous direz en quoi, selon vous, cette expression peut aussi définir les poètes dans leurs différentes fonctions ? (plan suggéré …)Amérique du Nord, L, juin 2002 (thème : correspondance), Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 231-233, corrigé p. 240-241 ; Nathan-corrigés, analyse p. 144, corrigé, p. 150-155 : Comment la correspondance privée des écrivains peut-elle rencontrer l'intérêt d'un public de lecteurs et se constituer en œuvre littéraire ?
2° LES PLANS ANALYTIQUES


A. Le plan problème-causes-conséquences
B. Le plan problème-solutions

1° partie
Description du problème, du fait
Description ou analyse du problème
2° partie
Recherche des causes
Recherche des solutions
3° partie
Recherche des conséquences ou des solutions (ou commentaire, nuances...)


C Ce type de plan convient particulièrement aux sujets qui consistent à étudier un problème général et se présentent souvent sous forme de question. ("Pourquoi …?")
Cependant, il arrive qu’on puisse l’utiliser également pour traiter un sujet littéraire.Rem. : On peut parfois se contenter de deux parties : 1) problème (illustration de la citation) ; 2) causes.
Exemples tirés des annales :Asie, juin 2005, ES-S (thème : "La couleur du monde (…) Entre ailleurs et ailleurs") Hatier-Annabac-sujets, piste, p. 293, pas de corrigé :Pourquoi les œuvres biographiques et/ou autobiographiques attachent-elles tant d'importance aux lieux ?France métropolitaine, STT-STI-STL-SMS, septembre 2004, (thème : mettre en scène un conflit) Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 125-6, corrigé, p. 127-135 ; Nathan-corrigés, analyse p. 92, corrigé p. 96-99 :Le conflit (ou l'affrontement) constitue un élément primordial d'une pièce de théâtre. Vous analyserez les formes de conflit qui vous ont semblé les plus intéressantes dans les pièces de votre choix, et vous direz en quoi le conflit peut-être particulièrement mis en valeur par la représentation théâtrale. Nouméa, Nouvelle Calédonie, STT-STI-STL-SMS, novembre 2004, (thème : le bonheur) Hatier-Annabac-sujets, piste, p. 177, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 197, corrigé, p. 203-204 :Henry de Montherlant évoque brièvement, dans le dernier paragraphe, l'importance de la poésie. Plus généralement, vous direz la place qu'occupent dans votre vie la littérature, le cinéma, les arts. Vous analyserez tout ce qu'ils vous apportent et en quoi ils sont un élément du bonheur et peuvent vous aider à vivre.(plan suggéré …)- Antilles, STT-STI-STL-SMS, juin 2002 (thème : comédie), Nathan-corrigés, analyse p. 77, corrigé, p. 82-86 : A partir du corpus, de vos lectures et de votre expérience de spectateur, vous vous demanderez en quoi la mise en scène d'une œuvre théâtrale en constitue, à sa manière, une interprétation.
3° LE PLAN THEMATIQUE (ou énumératif)

1° partie : 1° aspect du thème
2° partie : 2° aspect du thème
3° partie : (éventuellement) 3° aspect du thème

C A. Ce plan convient aux sujets qui se présentent sous la forme d’une notion à étudier, à explorer ou d’une définition à donner, d'une liste de critères à déterminer, à identifier et à classer (du plus évident, ou plus simple, au plus complexe).

C B. Il peut s’agir aussi d’une question à laquelle il convient de répondre. Exemples de formulation : "A quelles conditions …?" , "Pour quelles raisons …? ", "En quoi …?", "Sur quels éléments peut reposer …?" , Quelles stratégies … ?", Dites ce qu'apportent …" , "Vous vous demanderez quelles sont les relations …"Exemples tirés des annales :Amérique du Nord, L, juin 2005 (thème : la lettre au théâtre : une arme efficace) Hatier-Annabac-sujets, piste p. 316, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 252, corrigé p. 258-260 :En réfléchissant aux fonctions de la lettre dans ces différentes scènes, vous vous demanderez sur quels éléments scénographiques ou autres peut reposer au théâtre la progression dramatique. (plan suggéré …) Polynésie, STT-STI-STL-SMS, septembre 2004 (thème : de la lecture à la scène) Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 90-92, corrigé, p. 93-97 ; Nathan-corrigés, analyse p. 109, corrigé, p. 116-117 :Les scènes que vous venez de lire sont destinées à être représentées. Dites ce qu'apportent selon vous au texte théâtral (discours des personnages et didascalies) le jeu des personnages et les choix de mise en scène. (plan suggéré …)
Polynésie, L, juin 2002 (thème : réécritures), Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 270-272 ; Nathan-corrigés, analyse p. 183, corrigé, p. 189-193 : A quelles conditions une réécriture peut-elle être une création ?Polynésie, STT-STI-STL-SMS, juin 2002 (thème : l'apologue), Nathan-corrigés, analyse p. 113, corrigé, p. 119-122 : (…) Vous vous demanderez en quoi l'apologue est une forme argumentative efficace.Inde, STT-STI-STL-SMS, juin 2002 (thème : le souvenir d'enfance), Nathan-corrigés, analyse p. 163, corrigé, p. 169-173 : Pour quelles raisons les souvenirs d'enfance tiennent-ils une place si importante dans les textes autobiographiques ?C C. Certaines questions appellent un plan par énumération qui peut néanmoins se terminer par une partie qui nuance ou "discute". Exemple tiré des annales :Amérique du Nord, ES-S, juin 2005, (thème : le bonheur), Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 270, corrigé, p. 273-278 ; Nathan-corrigés, analyse p.159, corrigé, p. 165-166 : Lorsqu'on aborde des notions abstraites ou morales, quelles stratégies vous semblent les plus efficaces pour emporter l'adhésion du lecteur ?- Asie, ES-S, juin 2002 (thème : acteur et texte théâtral), Nathan-corrigés, analyse p. 79-80, corrigé, p. 85 : Qu'apporte l'acteur au texte théâtral ?
II LES CONTROVERSES … et les plans délibératifs (environ 2/3 des sujets)

C Ces plans conviennent aux sujets qui se présentent sous la forme d'opinions ... discutables. Exemples de questions : "Dans quelle mesure … ?", "Peut-on considérer …?", "Pensez-vous que …?" , "Pensez-vous que ce soit la seule …? (ou) … la condition nécessaire ?", " …vous paraissent-ils ? ", "Est-il juste … ?", "Voyez-vous .. ou au contraire …?".
Deux cas peuvent se présenter :
1° cas : Parfois le sujet oppose explicitement deux prises de position sur un même problème.

2° cas : Parfois le sujet ne mentionne qu'une seule prise de position. C'est alors au candidat de dégager, par une étude de l'implicite, la thèse opposée et rejetée. Ex. :
Nouméa, Nouvelle Calédonie, STT-STI-STL-SMS, mars 2005, (thème : "Le luxe, et même la mollesse …") Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p.187-188, pas de corrigé."J'écris pour agir" a dit Voltaire. Pensez-vous que le rôle d'un écrivain soit de défendre des valeurs auxquelles il tient ?1° LE PLAN DIALECTIQUE

1° partie : Thèse (= explication d'une première prise de position, d'une première thèse)
2° partie : Antithèse (= explication d'une autre thèse, d'une autre conception)
3° partie : Synthèse (= propositions pour dépasser la contradiction et/ou faire progresser le raisonnement). Cf. fiche-annexe 13 bis annexe 1 "Trois pistes pour une synthèse" :
- Rechercher un compromis (ex. 1);
- Rechercher des solutions, les conditions requises ;
- Rechercher le problème de fond, la vraie question, l'enjeu, dénoncer un faux problème.
Exemples tirés des annales :France métropolitaine, ES-S, juin 2005 (thème : poésie : entre tradition et modernité) Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 118, corrigé, p. 120-128 ; Nathan-corrigés, analyse p. 33, corrigé, p. 37-40 ; Vuibert, corrigé p.37-40.La rébellion contre l'héritage des poètes précédents est-elle indispensable à la création poétique ?France métropolitaine, STT-STI-STL-SMS, juin 2005, (thème : femmes maltraitées par la société) Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 242-3, corrigé, p. 244-254 ; Nathan-corrigés, analyse p. 163, corrigé, p. 167-170 :Pensez-vous qu'il est plus efficace de défendre une cause ou de dénoncer une injustice à travers un personnage inventé, comme le font Victor Hugo et les autres auteurs du corpus ?France métropolitaine, L, juin 2002 (thème : les contraintes en poésie), Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 36-38, corrigé, p. 47-53 ; Nathan-corrigés, analyse p. 23, corrigé, p. 29-33 : Pensez-vous que les contraintes formelles puissent être pour le poète un obstacle à une expression libre et originale ?Remarques :a) Parfois la tournure interro-négative suggère fortement la nécessité d'un débat … Ex. : France métropolitaine, STT-STI-STL-SMS, juin 2002 Nathan-corrigés, analyse p. 58, corrigé, p. 64-68 : Les aspects comiques d'une pièce de théâtre (texte et représentation) ne servent-ils qu'à faire rire ?
b) La 1° partie (thèse) peut consister à justifier en partie la citation en recherchant les raisons qui expliquent la prise de position de l'auteur.
Guadeloupe, Guyane, Martinique, ES-S, septembre 2004 (thème : figures du poète) Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 64, corrigé, p. 67-75 ; Nathan-corrigés, analyse p. 64, corrigé, p. 68-70 ; Vuibert-corrigés, corrigé, p. 12-14 :Est-il juste de penser, comme le dit Eluard, que les poètes "parlent pour tous" ?2° LE PLAN ANTITHETIQUE (ou plan dialectique simplifié)Ce plan consiste à ne développer que la thèse et l'antithèse. Dans ce cas, la "thèse rejetée" forme la 1° partie ; la "thèse défendue", donc la plus proche de la conclusion, forme la 2° partie. C Ce plan convient aux sujets qui appellent à développer les avantages (ou les intérêts, le rôle, la force ) et les inconvénients (ou les limites) d'une opinion, d'une position, sans nécessiter un dépassement de la réflexion.
Exemples tirés des annales :Amérique du Sud, novembre 2004, ES-S, (thème : Ondine) Hatier-Annabac-sujets, piste p. 130, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 129, corrigé p. 134-136 : Dans quelle mesure la mise en scène d'un texte théâtral contribue-t-elle à en révéler ou à en atténuer le comique ?Centres étrangers, Afrique, STT-STI-STL-SMS, juin 2005 (thème : Viens voir les comédiens) Hatier-Annabac-sujets, piste p. 168, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 128, pas de corrigé :"Quel beau métier que le tien ! (…) Quelle étonnante aventure que la vie d'un comédien !" s'exclame un des personnages de Montserrat. Selon vous, être comédien, est-ce un métier ? une aventure ? (plan suggéré …)Pondichéry, L-ES-S, juin 2002 (thème : texte théâtral), Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 92-93, corrigé, p. 103 ; Nathan-corrigés, analyse p. 62, corrigé, p. 68-72 : Le texte théâtral est-il suffisant pour monter un spectacle ?Centres étrangers I, ES-S, juin 2002 (thème : le paratexte ): Nathan-corrigés, analyse p.111, corrigé, p.116-120 : (citation de Marivaux) (Vous vous interrogerez) sur le rôle d'une préface ainsi que sur celui de l'ensemble du paratexte (quatrième de couverture, illustrations, titre ...).Remarque : La 3° partie peut consister à renforcer l'antithèse. Ex. : Nouméa, Nouvelle Calédonie, L, mars 2005, (thème : L'importance de la représentation) Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p.156, corrigé, p. 159-163 :Compte tenu des nombreuses indications fournies par les auteurs dans un texte de théâtre, est-il vraiment nécessaire d'assister à une représentation du texte ?
3° LE PLAN EXPLICATION - REFUTATION (ou) DISCUSSION
C Ce plan convient aux sujets qui se présentent sous la forme d'une citation ou d'une opinion à discuter.

1° partie (éventuellement 2° partie) : Explication-examen de la formule ou de la citation 2° (ou 3°) partie : Réfutation ou discussion de la formule en une ou deux parties
Remarque : Si le développement ne comprend que deux parties, la conclusion est étoffée.Exemples tirés des annales :Pondichéry- Inde, L et ES-S, avril 2005 (thème : le forgeron) Hatier-Annabac-sujets, piste, p. 200, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p.175, corrigé p. 179-182 ; Vuibert-corrigés, corrigé, p.82-84:Zola écrit qu'il "aurait voulu aplatir le monde d'un coup de [sa] plume", en forgeant des fictions utiles. Pensez-vous que la littérature, en particulier sous la forme de l'apologue, ait le pouvoir d'intervenir sur le monde et sur les consciences pour les transformer, à l'image du forgeron ?Pondichéry- Inde, STT-STI-STL-SMS, juin 2005 (thème : Impressions, soleils couchants) Hatier-Annabac-sujets, piste, p. 67, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 29, corrigé, p. 34-37 :Dans la préface de son recueil de poèmes Les Contemplations (1856), Victor Hugo répond à ceux qui se plaignent "des écrivains qui disent moi" : « Ah ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé qui crois que je ne suis pas toi ! »Quand vous lisez de la poésie, attendez-vous qu'un poète vous parle de lui, de vous ou espérez-vous d'autres sujets ?
Guadeloupe…, ES-S, juin 2002 (thème : citation de G. Sand), sujets Annabac, p. 208 :"Mon intention consistait à rendre compte des dispositions successives de mon esprit de façon naïve et arrangée en même temps." Est-ce là, d'après vous, le principe de toute autobiographie ? Guadeloupe…, L, juin 2002 (thème : citation de J. de Lespinasse), sujets Annabac, p. 242 : "Savez-vous pourquoi je vous écris ? c'est parce que cela me plaît.". Pensez-vous que ce soit la seule motivation de l'auteur d'une lettre ?
III LES COMPARAISONS et le plan … comparatif

C Le "plan comparatif" convient aux sujets qui se présentent sous la forme d'une comparaison entre deux termes.
Exemples : le journaliste et l'écrivain ; le théâtre et le cinéma …Il convient également dans le cas de la confrontation de deux textes dans un commentaire (sujet 1).Cf. B.O. du 20 juin 2001, confirmé au B.O. n° 1 du 2 janvier 2003 : "Il peut être également proposé au candidat de comparer deux textes."Rem. : On pourra parfois utiliser cette démarche comparative pour répondre à la "question" posée sur le "corpus" ou pour présenter les T.P.E.
Exemple de commentaire comparatif tiré des annales :- Polynésie, ES-S, juin 2002 sujets Annabac, p.154 : deux textes de V. Hugo (Melancholia et Les Misérables) ATTENTION : il faut qu'il y ait vraiment "comparaison", confrontation dans chaque partie, comme le demande l'énoncé du sujet ; il ne faut donc pas étudier chaque terme séparément...

1° partie : Comparer les 2 termes d'un premier point de vue
2° partie : Comparer les 2 termes d'un deuxième point de vue
3° partie : Comparer les 2 termes d'un troisième point de vue
4° partie : (éventuellement) Comparer les 2 termes d'un quatrième point de vueRem. : Certains sujets, traités à l'aide d'un plan antithétique, pourraient être étudiés de manière comparative, dans la mesure où ils confrontent deux concepts. Ex. : Guadeloupe, Guyane, STT-STI-STL-SMS, juin 2005, (thème : les horreurs de la guerre) Hatier-Annabac-sujets, piste p. 224, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 181, corrigé, p. 187-188 :Jean Rouaud écrit :"Nous n'avons jamais vraiment écouté ces vieillards de vingt ans dont le témoignage nous aiderait à remonter les chemins de l'horreur." Entre le témoignage vécu et la fiction, quel est, selon vous, le meilleur moyen pour dénoncer la guerre ?Polynésie, ES-S, juin 2005 (convaincre ...; thème : conversations) Hatier-Annabac-sujets, piste p. 215, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 198, pas de corrigé :Le dialogue vous paraît-il plus efficace que l'essai pour convaincre ?
N.B. PLAN SUGGERE (ou IMPOSE) PAR L'ENONCE DU SUJET (de type soit explicatif soit délibératif)

1° Dans certains cas, les consignes données dans l'énoncé du sujet sont très précises, voire contraignantes.
On peut avoir une formule injonctive du genre :"Expliquez et discutez..." ; " Vous direz …et vous analyserez" ou "Vous analyserez … et vous direz en quoi …" ; c'est le cas le plus fréquent. Ex. :
Nouméa, Nouvelle Calédonie, STT-STI-STL-SMS, novembre 2004, (thème : le bonheur) Hatier-Annabac-sujets, piste, p. 177, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 197, corrigé, p. 203-204 :Henry de Montherlant évoque brièvement, dans le dernier paragraphe, l'importance de la poésie. Plus généralement, vous direz la place qu'occupent dans votre vie la littérature, le cinéma, les arts. Vous analyserez tout ce qu'ils vous apportent et en quoi ils sont un élément du bonheur et peuvent vous aider à vivre.
2° Le libellé demande (ou suggère) parfois d'étudier successivement - soit les diverses parties de la question Centres étrangers, STT-STI-STL-SMS, juin 2002 Nathan , analyse, p. 183 , corrigé p. 189-193 : Raconter tout événement d'une vie (la sienne ou celle d'un autre), est-ce constater des faits objectifs ou ordonner, donner un sens, voire inventer ?- soit les divers éléments de la citation, Guadeloupe, Guyane, Martinique, STT-STI-STL-SMS, septembre 2004, (thème : éloge des nomades) Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 37-41, corrigé, p. 42-47 ; Nathan-corrigés, analyse p. 63, pas de corrigé :Dans son poème "Bohémiens en voyage", Charles Baudelaire parle de "ces voyageurs pour lesquels est ouvert / L'empire familier des ténèbres futures" (vers 14-15). Vous direz en quoi, selon vous, cette expression peut aussi définir les poètes dans leurs différentes fonctions ?- ce qui n'exclut pas la discussion Pondichéry- Inde, STT-STI-STL-SMS, juin 2005 (thème : Impressions, soleils couchants) Hatier-Annabac-sujets, piste, p. 67, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 29, corrigé, p. 34-37 :Dans la préface de son recueil de poèmes Les Contemplations (1856), Victor Hugo répond à ceux qui se plaignent "des écrivains qui disent moi" : « Ah ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé qui crois que je ne suis pas toi ! »Quand vous lisez de la poésie, attendez-vous qu'un poète vous parle de lui, de vous ou espérez-vous d'autres sujets ?
- ni le dépassement dans une synthèse. Nouméa, Nouvelle Calédonie, L, novembre 2004, (thème : variations sur un crime) Hatier-Annabac-sujets, piste, p. 325, pas de corrigé ; Nathan-corrigés, analyse p. 319, pas de corrigé ; Vuibert-corrigés, corrigé, p. 99-104 :La transposition d'une œuvre d'un genre dans un autre vous paraît-elle être un enrichissement ou un appauvrissement ? Certains sujets peuvent se présenter sous la forme d'une alternative dont il faut étudier successivement les termes. La question prend alors la forme : "Est-ce que … ou .. ?" ; "Attendez-vous ... ou espérez-vous … ?". Très souvent, il faut répondre : "les deux" ! Ex. : Guadeloupe, Guyane, Martinique, L, septembre 2004 (thème : "se faire voyant") Hatier-Annabac-corrigés, analyse, p. 33, corrigé, p. 36-42 ; Nathan-corrigés, analyse p.98, pas de corrigé :La poésie est-elle une manière de fuir la réalité ou de s’en rapprocher ?(cf. aussi Fiche transversale n° 2 "Apprendre à composer et à décomposer un texte argumentatif")

samedi 12 janvier 2008

methodologie du commentaire compose

METHODE DU COMMENTAIRE COMPOSE




Première partie : deux ou trois questions d’observation du texte ( 4 points )
Ces questions consistent en des repérages et des relevés qui demandent un examen attentif du texte.
Il est nécessaire pour comprendre ces questions de connaître le vocabulaire de l’analyse littéraire.
Exemples de questions d’observation :
- L’étude d’une structure : la syntaxe de la phrase; les connecteurs logiques; la disposition des paragraphes ou de la strophe;
- Identification d’une forme poétique : formes fixes; versification; vers libre; poème en prose;
- Identification d’un type de texte : la narration, la description; genre, énonciation, tonalité, objectif; prose non romanesque;
- Identification du lexique : les champs lexicaux; les connotations; les oppositions lexicales ; la polysémie ; le sens figuré ;
- Identification d’une figure de style
- Etude de l’énonciation : discours et récit ; pronoms, modalisateurs ;

Les réponses doivent être entièrement rédigées ; on reformule dans la réponse le point sur lequel porte la question.

Deuxième partie : un commentaire composé du texte
( 16 points )

Il met en oeuvre trois qualités :
- une analyse détaillée,
-un travail de synthèse,
- un souci d’écriture.

A) LE TRAVAIL D’ANALYSE

L’analyse est la phase du travail qui permet, une fois le repérage et l’identification des données opérés grâce à l’utilisation d’instruments d’analyse, de donner lieu à leur interprétation. Le travail d’analyse assure la jonction entre le repérage et l’interprétation.
La démarche du commentaire nécessite donc la connaissance d’instruments d’analyse. Ceux-ci permettent d’observer le texte, d’y faire des repérages qui, organisés et classés, conduisent, par l’analyse, à une interprétation. Celle-ci permettra au cours du travail de synthèse d’élaborer la structure, le plan du commentaire, en tissant des réseaux d’interprétations qui fourniront la trame du devoir.
• Dix instruments d’analyse pour interroger un texte :
On appelle instruments d’analyse les différents procédés qui permettent d’observer un texte. Leur ordre n’a rien d’imposé, beaucoup de procédés se recoupent et se combinent :
- La mise en page : disposition du texte dans la page, choix d’une typographie (majuscules, italiques)
- La ponctuation
- Le thème du texte
- L’énonciation : qui parle ? à qui ? qui pense ? ( utilisation des pronoms)
- Les procédés grammaticaux:
-longueur et structure des phrases
- verbes: fréquence, phrases nominales, trois sortes de verbes, modes et temps
- négations
- déterminants
- valeurs particulières du singulier et du pluriel
- adverbes
- Les procédés lexicaux: - champ lexical
- vocabulaire appréciatif et dépréciatif
- registre de langue
- dénotation et connotation
- Les procédés musicaux:
-rythme (binaire-ternaire, ascendant-descendant)
- sonorités: allitération-assonance, paronomase
- Les figures de style:
- d’opposition : antithèse, chiasme, oxymore
- d’insistance: répétition, anaphore, pléonasme, redondance, périphrase, hyperbole, accumulation, gradation, inversion
- d’atténuation: euphémisme, litote, ellipse
- d’animation: comparaison, métaphore, métonymie, synecdoque, allégorie, personnification, prosopopée, parallélisme
- La participation des cinq sens : vue ( visuel),ouïe (auditif), odorat (olfactif), toucher (tactile), goût (gustatif)
- La tonalité du texte : liée soit à une catégorie esthétique (selon les genres littéraires): comique, satirique, tragique, épique, lyrique, réaliste, fantastique, pathétique, historique, poétique, soit à une catégorie stylistique (variation sur les styles): fantaisiste, symbolique, onirique, mythique, parodique, humoristique, ironique.

Aux dix instruments d’analyse utilisables pour l’ensemble des textes littéraires, il faut ajouter des instruments d’analyse adaptés aux cinq types d’écriture de textes: narration, description, argumentation, dialogue, poésie.

B) LE TRAVAIL DE SYNTHESE

• Elaborer un plan
Schéma du plan : introduction, développement organisé en deux ou trois “grandes parties” - chacune étant composée d’au-moins deux sous-parties -, conclusion. Les “grandes parties” ne se construisent pas par juxtaposition mais selon un projet démonstratif dont la continuité est assurée par les transitions.
• Elaborer une « grande partie ».
Une “grande partie” s’applique à l’ensemble du texte et ne sépare pas le fond (les idées ) de la forme (manière d’exprimer ces idées).
Chaque instrument d’analyse produit des données que l’on interprète.Le travail de synthèse consiste à regrouper ces diverses interprétations vers une idée centrale qui apparaisse comme le point de convergence de ces réseaux de sens. Ce regroupement des données se réalise en sous-parties selon une organisation logique propre à chaque “grande partie”.
A l’intérieur d’une grande partie, on classe les sous-parties selon une progression qui ménage l’intérêt et la curiosité du lecteur; chacune correspond à un paragraphe.
• Trouver les axes des grandes parties :
- grande partie axée autour d’un thème ou d’une image ( repérés grâce à l’analyse des champs lexicaux et du vocabulaire dominant )
- grande partie axée autour du renouvellement d’un thème traditionnel
- grande partie axée autour de la transfiguration du thème par l’écriture
- grande partie axée autour de l’évocation d’un sentiment éprouvé par l’auteur, le narrateur, un personnage ou le lecteur grâce à l’analyse d’un vocabulaire de l’affectivité et l’importance de la ponctuation.
- grande partie axée autour de la mise en corrélation de deux notions, dans le but de montrer soit leur union, soit leur opposition (chacune d’elles ne peut pas constituer une grande partie de commentaire : celle-ci se construit à partir de l’étude de leur comparaison, parallélisme, entrelacement, opposition...)
- grande partie axée autour d’un mode d’expression ( ex. le conte, le chant, la confidence, l’hymne, l’anecdote, le dialogue théâtral dans un texte romanesque ) par l’analyse des procédés d’écriture et d’énonciation
- grande partie axée autour d’une tonalité esthétique ou stylistique définie par l’analyse des procédés d’écriture
- s’il s’agit d’un récit : le rythme et la progression du récit ; le mode de présentation des faits ; le rôle de la focalisation ;
- s’il s’agit d’une description ou d’un portrait : le mode de caractérisation des personnages ; les contrastes ; le caractère élogieux ou dépréciatif ; la fonction de la description ou du portrait ;
* Cas particulier du commentaire d’un texte parodique :
un texte parodique est un texte qui emprunte le fond ou la forme d’un type de texte connu, pour les tourner en dérision.
• La dynamique du plan
Toute la cohérence du commentaire repose sur l’organisation des différentes grandes parties du plan. La composition est primordiale car elle rend compte du sens et des enjeux du texte. Certains libellés de sujet suggèrent un ordre de présentation logique, sans jamais l’induire obligatoirement. Mais il faut toujours suivre l’un des trois principes suivants :
aller du plus simple au plus complexe
aller du plus évident au plus subtil ou implicite
aller du plus commun au plus surprenant

C) LE TRAVAIL D’ECRITURE

• Il faut respecter trois principes essentiels :
1. la disposition sur la page ( le passage de lignes et la disposition en paragraphes sont deux procédés suffisamment clairs pour permettre de déceler le plan du commentaire au premier coup d’oeil )
2. les transitions ( phrases qui ont pour fonction de réunir deux idées, en résumant l’idée qui précède et en annonçant l’idée qui suit ) et les liaisons ( mots dont la fonction est de relier deux idées en annonçant l’idée suivante )
3. la variété du style

• L’élaboration de l’introduction:
Elle se présente sous la forme d’un seul paragraphe.
Elle se décompose en trois étapes successives :
- une entrée en matière qui a pour but de replacer le texte dans une perspective générale en utilisant les connaissances sur l’oeuvre, l’auteur ou l’époque en référence directe au texte ; ou encore sur le thème du texte ou l’histoire d’une forme.
- une présentation du texte qui vise à le caractériser en précisant son type ou sa structure ou encore le résumé succinct du contenu.
- l’annonce du plan qui consiste à présenter les axes de lecture du commentaire c’est à dire les grandes parties du plan sans les sous-parties et sans souligner lourdement l’organisation du devoir.
• L’élaboration de la conclusion:
Elle se présente sous la forme d’un seul paragraphe.
Elle se compose de trois étapes successives :
- une synthèse du développement qui constitue le point d’aboutissement des grandes parties du devoir ; elle doit mettre en lumière l’organisation logique du plan en reprenant les grands axes du commentaire et en les justifiant.
- un jugement objectif sur l’auteur au travers de ce que révèle le texte de l’écrivain (ses qualités techniques d’écriture, de composition...) et de l’homme (ses qualités de coeur ou d’esprit )
- une analyse de la portée du texte qui conclut sur la signification générale du texte en spécifiant sa ou ses dimension(s) qui peuvent être d’ordre esthétique, philosophique, historique, lyrique, tragique, ironique...
Les étapes 2 et 3 sont au choix.

• L’insertion des citations
Il est obligatoire d’illustrer le commentaire par des références précises empruntées au texte : les citations. Celles-ci servent de vérification de l’analyse et doivent être intégrées à la phrase de diverses manières :
- le mot ou l’expression cités sont mis en apposition
- des termes importants et illustratifs sont intégrés à la phrase en une énumération qui peut être mise entre parenthèses
- la citation vient expliciter l’idée exprimée juste avant
- il est parfois nécessaire de couper une citation
- il est parfois nécessaire d’adapter une citation
- les mots cités doivent apparaître tels qu’ils se présentent dans l’oeuvre originale et mis entre guillemets

• Erreurs à éviter :
- le commentaire allusif
- l’avalanche de citations non expliquées
- un habile montage de citations
- la paraphrase du texte

• Il faut :
- souligner les titres d’oeuvres
- mettre les titres de poèmes entre guillemets
- mettre des majuscules aux titres et aux noms propres

Bon courage!

methodologie du sujet d'invention

Le sujet d’invention

Méthode

I- Définition du sujet

1- Qu’est-ce qu’inventer ?
} Imaginer : une situation dans laquelle l’écriture d’un texte va s’imposer.
Exemple : « Vous vous préparez à écrire votre propre autobiographie… »
} Créer : à partir de modèles étudiés pendant l’année et des textes du corpus, produire un texte inédit.
Exemple : « En vous appuyant sur le texte B ainsi que sur les textes que vous avez étudiés pendant l’année, vous rédigerez… »
} Trouver : rassembler les idées et les techniques qui vont être utilisées dans la production du texte.
Exemple : « Rédigez cette lettre sur un registre comique en démontrant que … »

2- Quel est le rapport entre les textes du corpus et le sujet d’invention ?
} Les textes et le sujet d’invention sont rassemblés autour d’un ou deux objets d’étude étudiés pendant l’année :
- le roman
- l’argumentation : convaincre, persuader, délibérer
- la poésie
- le théâtre : texte et représentation
- un mouvement culturel et littéraire (séries générales)
} Les différentes démarches listées ci-dessous peuvent vous être demandées :
- Imiter l’un des textes. : « A l’exemple du texte C, rédigez l’éditorial … »
- Répondre à l’un ou à plusieurs des textes : « Vous rédigez la réponse que la fille pourrait adresser à sa mère, auteur du texte A… »
- Contredire une opinion soutenue : « Pour défendre l’opinion contraire à celle du narrateur du texte C, le personnage du texte A rédige un récit… ».
- Transposer l’un des textes dans un autre contexte, un autre registre ou un autre genre : « Imaginez que le personnage du texte A soit transporté dans notre monde moderne : écrivez … ».
- Rassembler et prendre appui sur les textes pour développer une opinion : « Vous publiez un article dans lequel vous démontrerez grâce aux textes du corpus que … »

3- Quelles sont les différentes formes de textes demandées par le sujet d’invention ?
Vous pouvez avoir à rédiger :
- l’article
- la lettre
- le monologue délibératif
- le dialogue
- le discours adressé à une assemblée
- l’essai
- le récit à visée argumentative

II- Aborder un sujet d’invention

1- Identifier le texte à produire :
Questionner le sujet afin de déterminer :
- le genre
- la forme
- la ou les formes de discours : narration, description, explication, argumentation
- le(s) registre(s)
- la situation d’énonciation : qui parle ? à qui ? de quoi ( : thème(s)) ? où ? quand ? sur quel(s) ton(s) ? Dans quel(s) but(s) ?

2- Elaborer son projet :
} Rassembler les connaissances acquises pendant l’année :
- dans quelle(s) séquence(s) ai-je abordé cet objet d’étude ?
- quels textes étudiés ressemblent au texte que je dois produire ?
- quels thèmes ou caractéristiques formelles étudiés pendant l’année vont m’être utiles ?
} Etablir les liens avec les textes du corpus :
- Dois-je imiter l’un ou plusieurs des textes ? Quelles caractéristiques faut-il réutiliser ?
- Dois-je répondre ou contredire les textes ? Quelles idées dois-je prendre en compte ?
- Dois-je transposer un texte ? Quelles adaptations et changements me sont demandés ?
- Dois-je développer une opinion à partir des textes ? Quelle sera ma thèse ? En quoi chacun des textes peut-il illustrer ma thèse ?
} Rechercher des idées :
Si le sujet est axé sur l’argumentation, la recherche des idées va tourner autour des notions de thèses, d’arguments et d’exemples. Si le sujet est narratif, elle concernera les étapes de l’action.

3- Construire son texte : le plan
Quel que soit le sujet, trois temps organisent un devoir : une partie introductive, un développement et une conclusion.
Texte narratif : schéma narratif.
Texte argumentatif : circuit argumentatif.

4- Adopter un style
En fonction de la forme de discours, des registres et des effets recherchés par votre texte, vous allez utiliser des procédés d’écriture variés. Vous devez, au brouillon, établir une liste de cinq à dix procédés à choisir parmi ceux que vous avez étudiés.
Les domaines suivants vous fourniront des idées de procédés :
- les figures de style
- la construction des phrases
- les temps verbaux
- le lexique
- les procédés narratifs : rythme et ordre du récit, choix du narrateur, point de vue…
- les indices de modalisation